La puissance sombre (et lumineuse) du storytelling.

Il est temps de structurer tes histoires et de les organiser en fonction de l’émotion que tu aimerais que l’internaute ou l’audience ressente, pour parvenir au résultat final désiré.

Et oui, rien de moins. Tu te dis que c’est de la manipulation ? J’avoue qu’à ce stade, on s’approche d’un superpouvoir. Et je précise qu’avec un superpouvoir viennent de super responsabilités. C’est sûr. Et je ne rigole pas. Qui maîtrise la narration, maîtrise le monde. Des histoires plus ou moins vraies ont déclenché ou prolongé des guerres.

Le côté sombre du storytelling: la politique

Exemple: en 2008, l’Alliance, notamment les gouvernements américain et français, aimerait renforcer la présence des troupes militaires en Afghanistan. Problème: l’opinion publique est contre. Solution: servir à cette même opinion publique une histoire choquante pour inverser la tendance.

Ce sera celle d’une jeune fille, ou une femme, ou de plusieurs petites filles à qui on a sectionné une main, ou deux, ou un bout de doigt, ou plusieurs phalanges, parce qu’elle a mis du vernis. L’histoire est reprise par le camp occidental avec à chaque fois une version différente. Et pour cause: à la base, l’anecdote, certes horrible, a été rapportée au conditionnel par Amnesty International en 1996, qui n’a par ailleurs jamais été capable de confirmer la véracité des propos.

Peu importe, puisque l’émotion est à son comble. La paire Sarko-Bush a obtenu ce qu’elle souhaitait et la guerre se poursuit de plus belle.

Le côté lumineux du storytelling: toi

On vit à l’ère de la narration. Les histoires ont un impact. Maîtriser le storytelling signifie maîtriser cet impact. Quitte à s’en servir, autant que l’info finisse dans les mains de gens biens comme toi et moi. Enfin, surtout toi. Et si dans cette formation se trouve l’actuel conseiller de Macron… sorry guys !

Je passe à la prochaine leçon